Le traitement des documents administratifs en ligne est un procédé, en France tout particulièrement, qui peut s'avérer long et frustrant.
C'est d'ailleurs une situation reconnue par certaines préfectures, dont la Préfecture de Vaucluse. L'embouteillage dans le traitement sur internet des documents administratifs est donc bien réel et jouit désormais d'une reconnaissance officielle par les services de l’État.
D'une part, il est important de préciser que depuis novembre 2017, les démarches pour l'obtention d'un permis de conduire ou d'une carte grise se font exclusivement en ligne. Mais dans ce cas, pourquoi certaines personnes sont-elles condamnées à des délais excessifs, prenant bien souvent des allures d'impasses ?
D'après le secrétaire général de la préfecture de Vaucluse, les difficultés rencontrées aujourd'hui par les utilisateurs ne sont pas différentes des problèmes qui survenaient devant les guichets, avant la transition au numérique.
« Je ne conteste pas que des dossiers sont coincés. Les dossiers complexes n'ont pas été créés par la téléprocédure et la dématérialisation: avant la réforme, quand il y avait un accueil physique derrière les guichets, il y avait des gens qui repartaient avec leur dossier sous le bras parce que ça n'allait pas. »
En bref, certains dossiers seraient problématiques, qu'ils soient traités par internet ou non.
Face à cette vague de problèmes administratifs, des points numériques sont mis en place. Dans l'espace Villemarie de Carpentras, une quarantaine de personnes sont conseillées gratuitement chaque jour. L'objectif : fournir un dossier sans la moindre erreur. Car la moindre erreur peut effectivement bloquer un dossier pendant des semaines. C'est d'ailleurs le cas d'une personne qui pendant quatre mois a essayé de changer l'adresse pour plusieurs de ses véhicules, sans succès. En cause : une case mal cochée, tout bêtement.
Les points numériques se placent donc comme un véritable soutien à toutes les personnes dont l'obtention du permis ou d'une carte grise ait été endiguée par un problème administratif. L’État finance d'ailleurs à 80% la démarche, preuve d'une reconnaissance concrète du problème de la démarche administrative en France.